Appel unitaire des collectifs de défense des Services Publics pour le 1er mai
- COLLECTIF NATIONAL contre les franchises et pour l’accès aux soins partout et pour tous, et pour une sécurité sociale solidaire,
- CONVERGENCE NATIONALE Collectifs de défense et développement des services publics
- COORDINATION NATIONALE Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité
Pour un système de santé solidaire,
Pour toutes et tous partout sur le territoire
EXIGEONS LE RETRAIT DE LA LOI BACHELOT !
L’assemblée Nationale a déjà adopté le projet de loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires) dit Loi Bachelot. L’examen de ce texte va reprendre au Sénat à partir du 11 mai.
Cette loi était annoncée comme devant répondre aux besoins de santé mais ses objectifs réels se sont rapidement révélés : si elle est votée par le Sénat, elle va nous faire basculer d’un système de santé et de protection sociale solidaire à un système inégalitaire où l’accès aux soins dépendra de nos moyens financiers.
Le projet de loi Bachelot c’est :
- Le transfert d’activités de soins vers le privé commercial.
La loi établit une équivalence entre public et privé pour répondre aux missions de service public. Ce qui ne tient pas compte de la spécificité du service public qui prend en charge l’ensemble des populations sans aucune sélection financière.
Le privé à but lucratif ne permet pas l’accès aux soins pour tous et opérera une sélection des pathologies et des patients « rentables ».
La loi HPST livre ainsi la santé à la finance et la place dans une logique de rentabilité et de profit. - L’aggravation des déserts médicaux.
Sous couvert de réorganisation de la carte hospitalière et de sécurité sanitaire, le gouvernement ferme de nombreux services et des hôpitaux et maternités de proximité, leur substituant la création de véritables usines à soins ou à bébés, souvent trop éloignées pour permettre à tous d’accéder correctement et en toute sécurité aux soins.
Cette remise en cause de la proximité du service public est inacceptable! - La réduction de la prévention à des mesures uniquement répressives et stigmatisant les jeunes.
- La mise en place d’une dictature sanitaire.
Le rôle des syndicats, des élus, des mutuelles et des usagers se verra extrêmement réduit avec la création des ARS (agence régionales de santé) dont le directeur sera
nommé par le conseil des ministres et aura tout pouvoir sur tous les secteurs, y compris la psychiatrie, le social et le médico-social. C’est lui qui imposera le directeur de l’hôpital, véritable patron d’un hôpital-entreprise. - Le démantèlement des services administratifs de santé de proximité avec la fermeture des DDASS et DRASS (Directions Départementales et Régionales de l’Action Sanitaire et Sociale, des CRAM (Caisses Régionales d’Assurance Maladie) et autres caisses primaires.
- La légalisation des dessous de table qui s’appelleront désormais dépassements d’honoraires.
Mais notre système de santé et de protection sociale est déjà mis à mal.
- Depuis plusieurs années, en étranglant financièrement le service public hospitalier, le gouvernement organise la pénurie obligeant ainsi les usagers à recourir aux cliniques privées. Ces cliniques pratiquent des dépassements d’honoraires exorbitants, non remboursés, entraînant des dépenses insupportables pour la plupart des patients.
- La sécurité sociale est, elle aussi, démantelée : exonérations de cotisations patronales et chômage responsables du déficit de la sécu, transfert de remboursements et pouvoirs accrus des assurances complémentaires commerciales. Les franchises médicales, les forfaits hospitaliers, les déremboursements de médicaments, les pénalités hors parcours de soin, les dépassements d’honoraires fragilisent les plus pauvres et les précaires. Déjà 39% des français ont retardé ou renoncé à un soin en raison de son coût et 17% en raison de l’éloignement géographique. En 2007, le reste à charge par ménage était estimé à plus de 500 euros par an.
Nous voulons une santé solidaire et nous réaffirmons que l’accès aux meilleurs soins est un droit universel qui doit être garanti par :
- Une protection sociale solidaire basée sur le principe « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », gérée par les salariés et ouverte à tous les résidents.
- Un système public de santé, d’accès garanti et développé sur tout le territoire, doté de moyens suffisants pour répondre aux besoins de la population, définis démocratiquement sur chaque territoire et intégrant la prévention et la lutte en amont contre les causes des maladies.
PROFESSIONNELS DE SANTÉ, USAGERS ET TOUTE LA POPULATION,
IL Y A URGENCE À INTENSIFIER LA MOBILISATION !
Ainsi, 20 000 suppressions d’emplois hospitaliers sont prévues dans les deux ans à venir notamment sur Besançon, Nancy, Brest, Le Havre, AP-HP, etc. … Les fermetures de services comme les maternités de Die, Juvisy, Valréas… la chirurgie de Lavaur, Juvisy encore,… et d’hôpitaux, comme Jean Rostand à Ivry ou Saint Vincent de Paul et Léopold Bellan à Paris, sont programmées ! Des centaines d’hôpitaux sont dans la tourmente et fragilisés : Gap-Sisteron, Ruffec, Lannemezan-Lourdes-Tarbes, Carhaix, Concarneau, Aubagne, Briançon, Nice, Bron, Villeneuve sur Lot, Albi, Belfort-Montbéliard, Châtillon sur Seine, Manosque, Gisors, Pontoise, Ancenis, Villejuif, Marseille, Champagnole, Moissac, Privas, Aubenas, Gisors, Thann, Granville, Lisieux, Cognac, etc…
NON AUX SUPPRESSIONS DE POSTES, DE LITS, DE SERVICES, DE SITES !
LA LOI BACHELOT N’EST NI AMENDABLE, NI NÉGOCIABLE,
EXIGEONS ENSEMBLE SON RETRAIT ET REVENDIQUONS UN SYSTÈME DE SANTÉ SOLIDAIRE !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire