Le 27 juillet 2001 le conseil d'administration du centre hospitalier de Cognac, présidé par M. Mouhot, décide la fermeture du service de chirurgie, sur proposition de l'Agence Régionale d'Hospitalisation de Poitou-Charentes.
Par contrat du 25 octobre 2002, il cède son activité de chirurgie à la clinique".
Voilà donc 7 ans et demi que c'était décidé...
Après avoir limité le nombre de médecins pour diminuer les coûts de la santé, voilà qu'aujourd'hui c'est au tour de la maternité d'être menacée de fermeture et au projet de nouvel hôpital d'être remis en cause.
La cession de la chirurgie qui devait, selon leurs promoteurs, sauver l'hôpital de Cognac et permettre la réalisation d'un grand pôle hospitalier, a abouti aux résultats contraires : menaces sérieuses sur plusieurs services, creusement des déficits et perte d'attractivité de l'hôpital.
Dès 2002, le contrat cognaçais provoquait une rupture d'égalité entre les citoyens pour l'accès aux soins : tarif de la sécu pour certains (UPATOU, hospitalisation, CMU), dépassement d'honoraires pour les autres. Même si certains organismes se sont élevés contre cette décision, le conseil d'administration et l'ARH ont maintenu leur choix, à Cognac, comme à Saint-Tropez, à Royan, aux Sables d'Olonne...
Que devient un hôpital sans chirurgie ?
L'une des conséquences a été de priver la maternité d'un bloc opératoire, de chirurgiens et d'anesthésistes. Mais que devient une maternité sans césariennes et péridurales ?
La maternité a alors du financer les équipements nécessaires et l'équipe d'anesthésistes. Mais impossible de maintenir l'équilibre financier longtemps dans ces conditions.
En parallèle, les politiques gouvernementales successives (SROS, T2A, Rapport Larcher, Plan Bachelot...) amènent les hôpitaux de proximité à creuser leurs déficits en basant leur financement sur la tarification à l'acte sans tenir compte des réalités locales, de l'aménagement du territoire, et des besoins de soins des usagers. Une politique visant simplement à regrouper les services hospitaliers dans les grands centres sans tenir compte de l'égalité devant l'accès aux soins.
L'hôpital de Cognac est à nouveau menacé et les solutions proposées sont encore de rapprocher l'hôpital public de la clinique privée.
Nos décideurs feront-ils encore les mêmes erreurs qu'en 2001 ?
La clinique, elle même, est en situation financière délicate et pourrait fermer rapidement si le repreneur envisagé n'accélère pas le dossier.
Après la maternité, quel service devra subir l'amputation sur l'autel de la rentabilité ? La réanimation ? Les urgences ?
Quel attrait produit un hôpital engagé dans un tel processus pour recruter des personnels de santé ?
Et quel attrait produit une région avec un tel hôpital pour des entreprises qui envisageraient de s'y implanter ?
Pour un hôpital public de qualité :
seul un site hospitalier territorial de proximité, comprenant des services essentiels de Médecine, Chirurgie, Obstétrique, et d'Urgence, peut répondre aux besoins de la population.
Les critères de densité de population, pas plus que ceux de rentabilité, ne sont rien devant l'égalité d'accès aux soins pour tous les citoyens ; et la solidarité de tous doit l'emporter sur les intérêts particuliers.
Nous maintenons nos exigences : le droit à la santé pour tous, dans des conditions identiques, sur la base des mots fondateurs : "à chacun suivant ses besoins, chacun participant suivant ses moyens".
Nous appelons tous nos concitoyens à rester vigilants, à s'informer sur ce dossier et à suivre les mobilisations futures pour défendre un hôpital public de qualité à Cognac.
Retrouvez le résumé de la défense de l'hôpital de Cognac
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